Impalpable, imperceptible, la culture d’entreprise n’en est pas moins stratégique. Olivier Devillard, spécialiste dans l’accompagnement des équipes dirigeantes, nous enseigne comment la « cultiver »…
« Comme l’iceberg, la culture se voit peu », écrit Olivier Devillard en préambule de son dernier ouvrage, co-écrit avec Dominique Rey, intitulé « Culture d’entreprise : un actif stratégique ». « Mais comme pour l’iceberg, ce qui émerge est surdéterminé par tout ce qui n’est pas apparent : l’histoire, les caractéristiques du fondateur, le contexte culturel initial (…) Ce qu’on voit, en revanche, sont les manières de faire, le style de l’entreprise, le climat, l’organisation, le système de règles… »
Or, la culture d’entreprise est essentielle au fonctionnement d’une entreprise : elle permet de se différencier, d’engendrer des économies, de se forger un style managérial, et enfin d’attirer les talents.
Règle n°1 : Définir sa culture
Et si l’on appliquait la formule socratique « Connais-toi toi-même » à l’entreprise ? C’est ce que propose Olivier Devillard, consultant au sein de la société de conseil en management Dexteam Dex. « Pour définir la culture de l’entreprise, il faut prendre le temps de la regarder dans le miroir, afin de savoir comment l’entreprise vit, réagit, attire les talents, ou encore, à quel moment elle a atteint ses limites ». Comment ? Par un audit de culture, par exemple.
Règle n°2 : Gérer ses forces – Atténuer ses faiblesses
Plus qu’un conseil, la deuxième recommandation énoncée par le coach de Dexteam, résulte davantage d’une conséquence de la règle n° 1. Connaître sa culture, c’est une porte ouverte au changement, à l’adaptabilité, à la flexibilité. « Disposer d’une bonne connaissance de sa culture, c’est l’opportunité de limiter ses propres défauts culturels, et pour les grandes entreprises, la possibilité de mieux s’adapter à l’international en évitant le fameux choc culturel… »
Règle n°3 : Acculturer son management
Il faut adapter le management à sa culture, explique le coach. « Au sein des entreprises, il y a trop souvent un décalage énorme entre les façons dont on manage, et la culture d’entreprise. Or, il y a beaucoup à gagner, notamment en efficacité, en inventant un management propre à sa culture. »